Histoire et patrimoine

Historique de GUIBEVILLE

Il y a quelques années, un petit groupe de passionnés d’Histoire avait travaillé pendant plusieurs mois à rechercher les traces de Guibeville à travers les âges. Leur travail les avait mené jusqu’au XIIème siècle. Nous profitons de cette page pour mettre en valeur leur travail et par là même les remercier de nous en faire profiter.

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Deux titres datant du XIIème siècle font état d’une terre seigneuriale appelée Guibevilla (ou Guibervilla ou Guiberti Villa ou Gibbosi villa ou Gibbeville) qui possède haute, moyenne et basse justice.
Mr Ladvocat, Conseiller d’Etat, en est le seigneur auquel succède Pierre de Hamel, écuyer, maître des comptes et sa femme Marguerite de Beaulieu.
Guibeville possédait une chapelle à la fin du 15ème siècle située dans l’enceinte du Château. Un prêtre nommé Antoine Dumas fut pourvu de la desserte de cette petite chapelle en 1485, sur la présentation de l’Abbesse du couvent de Lis, proche de Melun.

En 1520 elle était une annexe de la cure de Cheptainville.
En 1634, Claude de Genoude (Genoux(d)), Secrétaire du Roi et  Seigneur de Guibeville, exposa le 8 juillet à Monseigneur l’Archevêque de Paris qu’au devant le pont-levis de son château était une chapelle, avec fonts baptismaux, où il était tenu de faire célébrer une messe basse tous les dimanches et jours de fêtes ; que désirant faire rebâtir cette chapelle, il était propos de l’éloigner du pont-levis, attendu que les voleurs peuvent se cacher derrière pour s’emparer du pont-levis, comme cela était déjà arrivé. L’archevêque, après examen des lieux, permit de la rebâtir cent pas plus bas du côté du village.

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Cette chapelle, dédiée à Saint Vincent (de Paul), d’abord seigneuriale, appartient vers 1650 à Philippe Genoux(d) (successeur probable de Claude), conseiller du Roi au Parlement pendant 43 ans, également Seigneur de Guibeville et de Cheptainville, et jusqu’alors annexée à Cheptainville, une paroisse.
Le 1er curé de Guibeville fut Pascal Bourg.
Le Pouillé (chargé des Etats des bénéfices des ecclésiastiques) de Paris de 1692 fait seul mention de Guibeville et porte que la nomination à cette cure appartient au seigneur du lieu.
La famille de Philippe Genoux (d) vendit, après sa mort, la terre de Guibeville à Pierre d’Hariague, Seigneur de Guibeville, (Trésorier de son Altesse M. le duc d’Orléans et Président d’honneur au Parlement de 1758 à 1771 –  habitât entre autre au 16 rue des Bourdonnais à Paris 1er).

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Ce dernier possesseur fit rebâtir l’église au lieu où elle est, hors l’enceinte du parc attenant au Château. Elle est en forme de chapelle, très propre, couverte d’ardoises, avec une seule cloche. Elle n’est pas tournée vers le levant comme toutes les anciennes paroisses mais vers le midi.

Le dessein de M. d’Hariaque était qu’elle fût sous l’invocation de Saint Pierre ; elle n’est pas encore consacrée.

Le Curé d’à présent est le quatrième, il s’appelle Gervais Nicolas DELAVAULT, Chapelain de l’Eglise d’Amiens son Diocèse.

M. FIZEAUX DE CLEMON, Ecuyer, possède cette Seigneurie. Elle devient église paroissiale.

Carte de Cassini XVIII

Carte de Cassini XVIII siècle

1793 : Le Presbytère de Guibeville, les 23 arpents de terre appartenant à l’église et ceux appartenant à la cure ont été vendus révolutionnairement comme biens nationaux.

L’église et le cimetière seuls ne furent pas vendus : cette église fut même plus respectée que la plupart des autres églises : on ne touchera ni à ses meubles, ni à ses boiseries, ni à ce tableau.

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En 1802, après le Concordat  sous le Consulat rétablissant le culte mis à mal par la Révolution, la paroisse de Guibeville ne fut pas rétablie et en 1815 elle fut réunie à celle de Marolles en Hurepoix.

Le 5 octobre 1817 sur une ordonnance du Roi (règne de Louis XVIII) en date du 16 avril de la même année, l’église et le cimetière de Guibeville furent vendus pour la somme de 1710 francs au profit de la Fabrique de l’église de Marolles en Hurepoix. (330 francs furent employés en réparations à l’église de Marolles en Hurepoix et 452 francs et 25 centimes en acquisition d’ornements – le reste de cette somme a été employée en acquisition de rentes sur l’Etat comme il sera dit à l’article des biens de la fabrique de Marolles en Hurepoix).

Dans la gazette municipale de Paris on peut lire dans l’édition du 16 Août 1854 (source BnF)Un autre domaine, le château de Guibeville où a vécu madame Cottin, est aussi en pleine démolition. Cette aristocrate demeure de Guibeville renfermait de très-curieuses boiseries“.

Carte d'état major 1818-1924

Carte d’état major 1818-1924

Le tableau de St Pierre qui ornait autrefois le Maître-autel de la chapelle de Guibeville fut transféré dans le chœur de l’église de Marolles et s’y trouve encore à ce jour.

IMG_2727Le chemin de la croix

Seul vestige du Château de Guibeville le pont des Douves qui est maintenant mis en valeur dans un jardin d’agrément.

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Evolution de la population de GUIBEVILLE

En 1709 Guibeville avait 14 feux ou ménages.
En 1726 il y avait 55 habitants.
En 1745 un dénombrement y compte 12 feux.
En 1846 le recensement dénombrait 48 habitants.
Depuis :
1962 ⇒ 71 habitants
1968 ⇒ 76 habitants
1975 ⇒ 104 habitants
1982 ⇒ 121 habitants
1990 ⇒ 217 habitants
1999 ⇒ 654 habitants
2007 ⇒ 759 habitants
2019 ⇒ 842 habitants

Patrimoine de GUIBEVILLE

L’ancienne Mairie

L’ancienne Mairie a probablement été construite après le décret de l’assemblée nationale de 1789 “qu’il y aura une municipalité dans chaque ville, bourg, paroisse ou communauté de campagne”. Aujourd’hui ce bâtiment appartient toujours à la commune mais jugé trop petit lors de l’extension du village un nouveau bâtiment a été construit.
L’ancienne Mairie abrite désormais la médiathèque communale. La pendule qu’on peut voir en façade fonctionne toujours et doit être remontée manuellement tous les 5 jours.

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 Histoire de la ville et du diocèse retrouvée dans les archives numériques.